Les foulées du sillon de Bretagne - Savenay (44)

Dimanche 30 août avait lieu les foulées du sillon de Bretagne à Savenay.
3 courses étaient organisées, un 6 km, un 30 km et le 19 km comptant pour le challenge Loire Atlantique. Souhaitant préserver au maximum ma cheville de cette tendinite en prévision du semi-marathon Auray-Vannes dans 15 jours, j'ai donc délaissé cette année le 30 km pour une course plus courte, le 19 km. L'objectif étant de faire une bonne sortie sur un rythme soutenu et d'enchaîner les passages de bosses pour préparer Auray-Vannes.


Réveil matinal pour un départ de la maison à 7h45 et  pour toute la famille qui, une fois n'est pas coutume, va m'accompagner sur la course ; l'après-midi nous avons un repas de famille à Arzal dans le Morbihan.
Arrivé sur site à 8h30 pile pour voir Benoît au départ du 30 km et qui finira 11ème en 2h11. Ensuite récupération du dossard, retrouver les amis de Sobhi Sport Nantes et échauffement avec Seb pour un départ de course à 9h30 où nous retrouvons Christian.


Le départ est lancé sur une première portion de route permettant d'étirer un peu le groupe d'environ 650 coureurs, devant nous formons un petit groupe d'une dizaine de personne mais dès le 3ème km Christian marque l'écart avec Seb un peu en retrait, j'occupe la 3ème position une 20aine de mètres derrière Sébastien, 2 poursuivants sont encore une 50aine de mètres derrière-moi. Le classement est fait ! Devant Christian, qui sort d'une grosse préparation dans les Pyrénées et une 7ème place à la montée du col de l'Aubisque va contrôler la course et assurer son avance dans les parties roulantes, Seb restant au contact visuel, plus à l'aise sur les parties techniques et spécifiques trail. De mon côté je suis à 2mn de Christian et 1mn30 de Seb, ma course ne se fait pas avec mes 2 compères de devant mais avec Samuel Ouvrard, cramponné derrière-moi dès le 5ème km et jusque l'arrivée.


Cette course a été pour moi une lutte incessante ! Dès le 5ème km j'ai senti revenir derrière-moi Samuel et sans jamais me retourner je l'ai toujours senti très proche, entendant sa foulée et même son souffle dans certaines montées, me forçant à m'asphyxier et m'obligeant à relancer en haut des bosses pour reprendre un peu de distance sur les parties plus roulantes. Les applaudissements des supporters sur le bord des chemins me donnaient mon temps d'avance, environ 10 secondes, c'est peu, trop peu ! Du coup je compte les kilomètres et je me dis "allez encore 1 km passé devant", tenir le plus longtemps possible, c'est mon objectif ... Le 10ème km, le 12ème et le 15ème passent, la pression est toujours omniprésente derrière-moi et je souffre au niveau ventilatoire. Je vais certes plus vite sur les parties techniques et le plat mais Samuel est plus fort dans les montées, à chaque fois je le sens se rapprocher dans les dénivelés mais ce que je ne sais pas c'est que lui aussi est à la lutte pour s'accrocher à moi et qu'il est incapable de revenir et de passer devant. Alors sur ces 3 derniers km je suis à bloc, aucun répits, je n'arrive plus à retrouver mon souffle, je respire comme un asthmatique, je relance en permanence et je ne me retourne seulement qu'à l'entrée du stade où je constate que j'ai environ 100m d'avance, je continue mon effort jusqu'à la ligne d'arrivée et termine en conservant ma 3ème place, 13 secondes devant, ouf !


Je suis vidé, cette course a été vraiment dure et mon adversaire du jour me remercie de l'avoir traîné et d'avoir joué son lièvre, moi qui pensait au contraire que derrière, Samuel contrôlait en restant à distance pour mieux me doubler sur la fin, en fait lui aussi a lutter pour rester accrocher ...

Après une grosse semaine d'entraînement cette course m'a bien fatigué et cette semaine je sens de la fatigue. Il va donc falloir diminuer un peu le volume d'entraînement et commencer à relâcher la pression pour récupérer vite pour les 10 km à l'Ekiden de St Nazaire le 7 septembre puis pour le semi-marathon Auray-Vannes le 14 septembre.

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