Joyciline Jepkosgei, 4 records du monde au semi-marathon de Prague

Ce n'est pas un poisson d'avril, samedi 1er avril la kényane Joyciline Jepkosgei a battu 4 records du monde sur le semi-marathon de Prague.

  • record sur semi-marathon en 1:04'52 (contre 1:05'06 Peres Jepchirchir en 2017)
  • record sur 10km en 30'05 (contre 30'21 Paula Radcliffe en 2003)
  • record sur 15km en 45'37 (contre 46'14 Florence Kiplagat en 2015)
  • record sur 20km en 1:01'25 (contre 1:01'40 Peres Jepchirchir en 2017)

C'est donc la première femme à passer sous la barre des 1h05.

Néanmoins cette performance sème le doute, en effet ce n'est que son 5ème semi-marathon dont voici la folle progression :

  • octobre 2015 :1:14'06
  • mai 2016 :1:09'07
  • février 2017 : 1:06'08
  • avril 2017 : 1:04:52

Ce doute, ce n'est pas tant le chrono en lui-même, "seulement" 15" de gagné sur l'ancien record. Ce doute c'est cette progression dérangeante d'une athlète élite, on ne gagne pas 4'15 en un an à ce niveau !

Si vous courez le semi en moins d'1h15 alors vous savez quels efforts il faut faire pour grignoter encore quelques secondes, alors imaginez ce que vous devriez mettre en œuvre pour l'abaisser de plus de 4 minutes ...

En février dernier lors du nouveau record féminin de semi-marathon quelques doutes couraient également sur l'état de forme de l'athlète kényane Perez Jepchirchir, elle venait de vaincre une pneumonie survenue en fin d'année 2016 ...

Pour terminer sur ces doutes, la fédération kényane d'athlétisme (AK) en collaboration avec la fédération internationale d'athlétisme (IAF) a nommé 5 médecins "de confiance" pour superviser le suivi médical des élites de l'athlétisme kényan et mettre fin aux "mauvaises pratiques médicales" dans le pays. Une liste de 109 athlètes, comprenant hommes et femmes a été établie pour un suivi anti-dopage rapproché. Peres Jepchirchir n'y figurait pas au moment de son record, elle a été intégrée à cette liste après celui-ci. De son côté Joyciline Jepkosgei ne figure pas non plus sur cette liste et on se rend compte que finalement depuis quelques temps ce sont les athlètes kenyans "de seconde zone" qui font tomber tous les records, vous en pensez quoi ?

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