Trail des vignes à Tillières (49)

1 semaine est passé depuis l'Alberatrail dans les Pyrénées Orientales, les sensations sont bonnes et voilà que l'envie de remettre un dossard se manifeste grandement à la vue des beaux jours.
J'hésite car le weekend de Pentecôte propose beaucoup de courses et pour tout les goûts.
Je pense d'abord au Faouët, ca fait longtemps que je n'ai pas visité ma grand-mère ni mangé des crêpes chez Jambou et le parcours cheminant du côté de Ste Barbe est vraiment magnifique. De plus c'est aussi l'occasion de se confronter aux excellents trailers bretons en lices pour le challenge Armor Argoat ou en préparation pour les courses de l'OTT. Mais je travaille le lendemain et se taper 2 fois 3h de route dans la journée me contraint à rester sur Nantes et renoncer à cette course et ces chemins que j'aime tant et qui ont eu un doux parfum d'enfance ...
Sinon le jeudi de Pentecôte, très proche de la maison il y a les Foulées des Coteaux de Gêvres, 2 boucles de 6km sur route, mais c'est peut-être un peu violent musculairement comme transition 10 jours après un 42km et 3200d+ !
Après quelques bricolages dans l'aménagement de ma salle de sport à la maison, le jeudi sera donc une séance de seuil. Il fait très beau, chaud, 25°C et les plantes sur les bords de la Sèvre Nantaise libèrent leur pollen à profusion. A bricoler je ne me suis pas hydraté de la journée et avec ces premières chaleurs le corps se déshydrate très vite, je n'arrive pas à tenir ma séance et termine sec avec les mollets bien fatigués. Il me faudra quelques verres d'eau, une bouteille entière de St Yorre et 2 séances de Compex pour m'en remettre à peu près.

Samedi, après une journée de boulot et un BODYPUMP la veille, le réveil n'est pas glorieux, je sens toujours cette lourdeur, cette fatigue physique dans les mollets et il me faudra une petite balade en vélo pour réveiller mes jambes.
Bon c'est pas tout mais j'ai toujours envie de mettre un dossard sur le ventre, j'hésite entre 2 courses, le 20km de la course nature à Bouguenais et un 30km à Tillières à 20mn de la maison dans le 49.
Bouguenais, je connais bien, par contre le Trail des vignes à Tillières, je ne connais pas, ça à l'air champêtre, familial, avec des traversées de caves, bref une course populaire sans prise de tête et l'occasion de visiter un peu sa région ... C'est vrai j'ai toujours eu tendance à visiter loin de chez moi alors qu'il y a tellement à faire par ici et le Trail c'est aussi ma façon de visiter d'autres contrées.


“Deux excès : exclure la raison, n'admettre que la raison.” - Blaise Pascal
Toujours ce dilemme, cette confrontation entre l'envie, le plaisir et la raison ... ben oui on ne peut pas dire que ce soit très raisonnable d'ajouter un 30km sur un planning qui comptait déjà 3 courses de 30km jusque début juin.





C'est une course d'après-midi avec un départ à 14h30, j'arrive sur place vers 13h00, le village est au cœur des vignes et on comprend très vite l'environnement de course. La vigne c'est l'autoroute du trailer, des chemins très larges pour y laisser circuler un tracteur, ça monte doucement puis ça descend doucement et on recommence ! C'est assez casse-pattes.
Le départ est donné avec les concurrents du 19km, nous courons ensemble environ 8km avant de partir chacun de son côté et se retrouver de temps en temps sur des sections communes. Ça part très vite, nous sommes 3 devant avec David Cotin le futur vainqueur du 19km et Manuel Batardière, ca monte un peu dans les rues du village mais le premier km est avalé en 3'20, le 2ème en 3'35 avant que je ne décide au passage dans une cave au 5ème km de ne plus m'imposer ce sur-régime pour ne pas exploser en plein vol !
Au 8ème km, un peu avant la séparation des courses Manuel part seul devant laissant derrière-lui David, et moi à 60m derrière.
Derrière-moi le trou est fait, il me reste donc plus qu'à gérer ma course et visiter les alentours de Tillières et j'ai de la chance j'ai 2 VTTistes qui m'accompagnent de temps en temps sur les parties fréquentables, car il y a des parties plus difficiles comme des singles en sous-bois avec un fort dévers ou des branches en travers, des champs de vaches asséchés et bourrés de trous, des zones avec de la boue jusqu'au genou où l'on prie pour ne pas y laisser sa chaussure, ou encore des chemins bordés de hautes orties ...



Le km 15 est déjà là et ma petite soft flask qui suinte est déjà presque vide, mais où est ce premier ravito ? Ben du c** il était au 5ème dans la cave traversée, à côté des gobelets de muscadet !

 
Les kilomètres défilent en alternance de sous-bois et de vignes quand un 3ème VTTiste qui accompagnait le 1er discute avec les 2 autres et se demandent si je ne suis pas passé 1er en fait car il n'a plus de trace de Manuel qui après course me dira qu'il a fait une erreur de parcours. Cette première place me sera confirmée par les bénévoles et les coureurs du 19km que l'on croise de temps en temps. Je ne change rien, il n'y a personne en vue derrière, je gère mon effort et diminue même un peu l'intensité sur les 5 derniers kms avant de revenir sur le village et rejoindre l'aire d'arrivée.






Le temps de prendre une douche et de me faire une séance de récupération Compex que ma femme et les enfants arrivent pour attendre avec moi la remise des prix.
Voilà un beau samedi après-midi dans le vignoble nantais, le dimanche sera bien différent avec encore des rails, du placo, des coffrages et un soupçon d'électricité à la maison.



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