Marathon de Paris 2016

Et voilà, le Marathon de Paris est passé, une page se tourne dans mes objectifs 2016.


Tout avait commencé il y a 10 semaines, les vacances de Noël venaient de passer, les troubles intestinaux étaient encore bien présents, une petite déchirure aux ischios sur un petit footing avait même empiré la situation. Il était grand temps de tourner la page 2015 et ses blessures pour une nouvelle année 2016 sous le signe du renouveau, avec de beaux objectifs de courses mais surtout celui de ne pas se blesser ...

On met toutes les chances de son côté, un régime d'épargne digestive, un traitement pré et pro biotique pour mes intestins, quelques séances de kiné pour soulager mes ischios, et me voilà rentré dans ma préparation du Marathon de Paris.



Le premier cycle orienté VMA se déroule bien, la vitesse revient, les troubles intestinaux commencent à s'estomper, les ischios restent sensibles mais tiennent le coup. A la fin de ce cycle j'entame une première compétition le Trail de Renazé en Mayenne où je laisse échapper la 1ère place à 600m de l'arrivée.


La semaine suivante je renoue avec le succès en remportant le Trail du Vignoble, mais le match a été serré suite à une erreur de parcours et au lendemain de la course mes ischios sont douloureux.
Les entraînements se poursuivent mais je préfère faire l'impasse sur le sous-objectif semi-Marathon, même si finalement la séance de substitution aura été bien soutenue ...


La VMA et les séances de pistes sont derrières, place maintenant au seuil, à l'allure spécifique et au volume d'entraînement. Je ne pense plus à mes troubles intestinaux mais je garde mon traitement et ce régime qui me vont bien, pas de gluten, peu de lactose, et un max de graines et autres végétaux ! Je me sens léger, en forme, je me sens sain !


La fin de prépa arrive, je ne suis plus qu'à 2 semaines de l'échéance et je participe au Salon Mondial du Fitness avec Compex, 3 jours à présenter les gammes d'électrostimulation et d'orthèses, 10 heures par jour à partager sa passion et ses connaissances dans les courants d'air du salon ...
Malgré ça je dois faire mes séances, ce sera donc en soirée à 21h00 et une sortie longue de 2h le dimanche à 5h30 du matin sur les boulevards des Maréchaux et les quais de Seine.



De retour à Nantes, la dernière séance qualité du mardi se passe bien mais la gorge commence à gratter et le mercredi je me surprends même à toussoter. Le jeudi après-midi la fièvre commence à pointer son nez et va s'installer progressivement tout le week-end et le lundi. La grippe est bien présente, je suis KO !
Nous sommes à 6 jours de l'échéance, maux de tête, vertiges, fatigue, déshydratation, tension à 10.6, je tente un footing et lutte pour ne pas m'évanouir, la toux limite mes efforts ... Le Marathon s'annonce très problématique.

Les derniers jours passent, je suis toujours KO, les bronches encombrées, mais se sont les céphalés qui sont le plus handicapant. Heureusement le départ pour Paris se fait sous le soleil vendredi après-midi et avec un peu de paracétamol la route pour la capitale se passe bien, nous arrivons vers 19h00. L'appartement à La Défense est spacieux, confortable et à proximité de la ligne 1 du métro, idéal pour le Marathon.

Samedi matin nous allons Porte de Versailles pour récupérer mon dossard au stand Compex au salon du Running. Problème ! Mon dossard était posé dans l'arrière boutique et à certainement été volé lors d'un essayage produit ... Heureusement Compex et Aso sont au top et parviennent à m'éditer un nouveau dossard, merci ! Merci ! Merci !


Le samedi après-midi, mini visite de Paris pour les enfants avec l'arc de triomphe, les Champs Elysées, la Tour Eiffel avant un retour à l'appartement pour un petit apéro et mon repas pré-compétitif, des patates !






Dimanche matin, mon réveil est programmé pour 6h15 mais à 6h09 je reçois un texto du Marathon de Paris "Get up !" 42,195km à parcourir avec 56999 autres copains, il est temps de se lever et prendre son petit déjeuner. Je reste sur du sans-gluten avec un gâteau sport au chocolat et une eau chaude.
Je quitte la résidence Adagio à 7h00 en direction du village Partenaires avenue Foch, le trouillaumètre est au Max ! L'équipe Compex est présente pour un accueil au top. Il y a un traiteur qui propose un petit déjeuner idéal, nous avons des toilettes privatives et un vestiaire, des conditions pré-compétitives au top du top pour aborder la course sans préoccupations logistiques.
Avec quelques copains du Team Compex 2016, nous rejoignons notre sas vers 8h00 en petites foulées histoire de s'échauffer un minimum, et pour le coup c'est vraiment le minimum du minimum !
Je rentre dans le sas Préférentiel, je rentre dans ma course, regard droit devant en direction de la grande roue, la concentration s'installe, la trouille disparaît, je rentre dans ma bulle, dans ma course, je sais ce que j'ai à faire et je sais déjà exactement comment ça va se passer, mes 4 gels sont dans ma poche pour les 9, 18, 27 et 36ème km, les points d'eau tous les 5 km complèteront mon alimentation.


Le départ est donné, ca part vite, sous les 3'40, nous sommes sur un faux plat descendant et je me freine pour rester entre 3'40 et 3'45. Tout se passe bien sûr les 10 premiers kms, 37'34, le cardio est nickel, je suis à l'aise et j'ai de bonnes sensations de foulées. Nous arrivons vers Vincennes, ici on a quelques faux plats légèrement montants où je ne suis pas super vigilant et je passe quelques fois au dessus de ces 3'45.
Passage au semi en 1h19'24, tout va bien, je suis toujours dans mon effort et sans soucis. À partir du km 26 ou 27, on enchaîne quelques tunnels où le GPS se perd et pendant 3 km on est un peu à l'aveugle au niveau timing. Heureusement le passage au km 30 arrive, 1h53'15, c'est encore bon !
Le mur ? Non, les jambes répondent bien, bon je sens mes cuisses mais bien moins que sur un Trail de montagne. Niveau hydrique et énergétique, je ne sens aucune défaillance, donc tout est au vert pour finir en 2h39 ...


Mais le marathon n'est jamais acquis et je commence à avoir des kms un peu faibles, 3'48, 3'50, au 34ème km je vois même 4'01 ... À partir de là ça va très vite, j'essaie pourtant de relancer mais les relances ne durent pas, pourquoi ? Tout est au vert pourtant ! ... Au km 40 je sais que je serais au dessus des 2h40, je double un concurrent qui m'interpelle "Mev !" c'est Fabrice Hervé, un athlète nantais vainqueur en 2010 du Marathon de Nantes, je l'invite à me suivre et on termine ensemble en 2h42.


Je n'ai pas réussi à passer en 2h39, je suis content de ma course, je suis content d'avoir vaincu les troubles intestinaux, je suis content d'avoir visité Paris "à ma manière" sous un soleil radieux, je suis content d'avoir bien géré ma course au niveau physique, hydrique et énergétique, mais il me reste quand même une petite frustration vis à vis du chrono, vis à vis de mon objectif 2h39 ...
Je ne me donne pas d'excuses, la grippe certes mais la prépa a été bien menée, il faisait un temps idéal sur la capitale, sans vent, un soleil généreux et le parcours est plutôt plat, toutes les conditions étaient favorables pour performer et je n'ai pas su prendre ma chance, je ferai mieux la prochaine fois !


Un grand merci à Caro, à Compex pour m'avoir offert le dossard, pour avoir accueilli ma femme et mes enfants sur le village Partenaires, vous nous avez fait passer un week-end magnifique !



Prochaine étape, Argelès Nature Trail, 45km, 3200m d+, dans seulement 3 semaines ... Récupération, préparation au dénivelé, surcompensation, le défi est à relever entre plaisir et performance physique.

Commentaires

  1. Waouh ! la préparation n'a pas été simple c'est le moins que l'on puisse dire, quelle travaille, la narration et très jolie aussi, merci Mevening pour ce partage. a tres vite.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés