Trail de Guerledan 2014
Dimanche 8 juin avait lieu le trail de Guerledan.
Après le marathon de Nantes le 27 avril dernier, j'ai fais une petite coupure des courses sur route pour reprendre ceux des sentiers. Guerledan est une course mythique, réputée difficile et l'envie de m'y confronter me plaisait. Me voilà donc inscrit avec un bon mois pour se préparer.
J'ai donc remplacé quelques séances de VMA sur piste par de la VMA en côtes, intégré quelques sorties et courses locales en trail pour me familiariser au terrain. Rien de très spécifique par rapport à ce qui nous attend à Guerledan mais en même temps j'essaie de m'adapter aux semelles orthopédiques chaussées après le Marathon de Nantes.
10 jours avant Guerledan, changement de programme, les semelles me font mal, je suis très maladroit dans les descentes, je me tords les chevilles régulièrement, aucun accroche et en prime j'ai une ampoule énorme sous la voute plantaire. Je décide donc d'arrêter ce massacre, de mettre les semelles de côté et de soigner cette ampoule pour être en forme pour la course.
C'est donc dans un bon état de forme que j'arrive à Guerledan le dimanche matin où je retrouve tout d'abord Gérard, puis Seb, Cyrille, Ludo et tout les autres du team Raidlight. Quelques aller-retour devant l'abbaye histoire de s'échauffer un peu et nous voilà sur la ligne de départ pour affronter ce 1er kilomètre bien pentu. Nous l'avions repéré auparavant, ce 1er km nous met dans le bain.
Une tape sur l'épaule "bonjour monsieur muscle", je retrouve avec plaisir Mikaël Guezelo de Sobhi Vannes, et finalement, très vite on se retrouve un petit groupe à la file indienne à serpenter dans les bois jusqu'au village de Gouarec (km 9).
Sur une portion de route Seb donne une petite impulsion où seulement Mikaël et moi suivons pour le rattraper un peu plus loin dans les reliefs. Ce dernier s'excuse, le paysage monotone de l'asphalte l'ennuyait ...
Nous voilà donc tous les 3, "Sobhi Sport" en force ,
sur les crêtes schisteuses des landes de Liscuis, devant ce magnifique
paysage et sous le soleil. D'ailleurs nous constatons avec Seb que sur
ces hauteurs il y a un peu d'air frais et ca nous fait le plus grand
bien
Derrière Mikaël s'arrêterait bien ramasser quelques ardoises pour faire
du paillage dans son jardin ... un randonneur nous propose de remplir
nos sacs ... euh pas tout de suite !
Nous amorçons ensuite la descente le long des gorges de Daoulas avant de revenir sur le lac de Guerledan au niveau de l'écluse de Bellevue où se situe le 1er ravito (km 20 - 15ème position). Voyant Seb sauter le ravito (il a mangé un peu dans la descente) je m'empresse d'avaler un verre de coca, un bout de banane, une poignée de raisin et un verre d'eau avant de rependre la route. Au niveau de l'écluse je passe devant Seb qui resserre sa chaussure, je continue quelques centaines de mètres et je ne le vois plus ... oups !
Comme je suis bien et tranquille je poursuis, d'autant plus que devant le groupe a éclaté et on ramasse quelques gars. Je me suis certainement un peu emballé par cette euphorie de gagner quelques places, je dois être 11ème à ce moment donné mais ca ne va pas durer bien longtemps ... Aux alentours du 26ème km un petit groupe des lâchés de tout à l'heure s'est reformé derrière et me dépasse en compagnie de Mikaël, un peu plus loin Gérard repasse devant également, puis Seb arrive à ma hauteur, je sens un peu mon tendon à gauche, lui ce sont des ampoules sous le pied qui le gène, il passe devant et à ce moment là et je me dis que je ne le reverrais plus qu'à l'arrivée
Je commence à accuser le coup, avec la chaleur, l'overstim dans le sac passe moins bien et me pèse sur l'estomac.
Arrivée au km 32, le ravitaillement de la base de plein air de Guerledan. Je fais une vraie pose, je me réhydrate, quelques bouts de banane et retourne sur les chemins. C'est la partie la plus éprouvante du parcours, le terrain est moins technique mais très casse-pattes, je marche sur le moindre relief, quelques personnes me passent devant, il fait chaud, je suis dans le dur ... malgré le paysage. Je retrouve Gérard qui a des crampes ainsi qu'un autre gars qui récupère. Ils me repasseront devant 4 kms plus loin.
Enfin arrive le 3ème ravitaillement, km 42, Beau Rivage, et franchement je suis pas bien, je vacille un peu les mains sur les genoux et toujours ce mal au ventre. A côté de moi un gars jette l'éponge et rend son dossard, j'y pense ... forcément ... mais le prochain ravito est à 10 km et je ne veux surtout pas me priver du bonheur de l'arrivée ... et puis mes enfants m'attendent également pour manger, je ne vais pas les faire attendre non plus !
C'est reparti sur une partie un peu plus roulante qui permet de courir beaucoup plus, il me semble du moins, ou alors j'ai retrouvé un peu de jambes ? ca passe assez vite et j'aperçois de nouveau l'écluse, km 52. On me dit que les premiers viennent d'arriver, il me reste plus que 6km et les jambes vont mieux, je repars donc confiant à l’assaut des Forges des Salles. Je me surprends à recourir tout du long de cette portion montante, cool ! ca va mieux ... ca sent l'écurie ! Aux forges Christophe Malardé me dit qu'il y a encore des places à gagner, que devant ils sont cuits, et effectivement je reprends très vite un premier coureur juste en franchissant cette passerelle, de retour dans les Côtes-d'Armor, puis 1 km plus loin je dépasse Mikaël en difficulté avec des crampes. Une derrière difficulté à escalader et j'amorce la descente en direction de l'abbaye. Plus l'arrivée se rapproche, plus je retrouve des jambes ... va comprendre ! Ce ne serait pas la théorie du "grand gouverneur" ? (le cerveau serait le facteur limitant dans nos efforts)
Enfin un dernier petit tour sur la place du marché, j'aperçois ma maman, ma femme et les petits ; ma fille m'attrape la main et me traîne au sprint jusque l'arrivée. Satisfaction d'en avoir terminé et bonheur de retrouver les copains. On oublie les difficultés de la course et on profite d'une bonne séance de récupération Compex, François D'Haène m'apporte le ravito (son vin est très bon), on partage un peu, puis c'est retour en famille autour d'un picnic et profiter du lac pour mettre les pieds dans l'eau avant de rentrer tranquillement sur Colpo puis Nantes.
C'était une bien belle journée à Guerledan
La récupération Compex-Pinard :
La cryo avec les enfants :
Après le marathon de Nantes le 27 avril dernier, j'ai fais une petite coupure des courses sur route pour reprendre ceux des sentiers. Guerledan est une course mythique, réputée difficile et l'envie de m'y confronter me plaisait. Me voilà donc inscrit avec un bon mois pour se préparer.
J'ai donc remplacé quelques séances de VMA sur piste par de la VMA en côtes, intégré quelques sorties et courses locales en trail pour me familiariser au terrain. Rien de très spécifique par rapport à ce qui nous attend à Guerledan mais en même temps j'essaie de m'adapter aux semelles orthopédiques chaussées après le Marathon de Nantes.
10 jours avant Guerledan, changement de programme, les semelles me font mal, je suis très maladroit dans les descentes, je me tords les chevilles régulièrement, aucun accroche et en prime j'ai une ampoule énorme sous la voute plantaire. Je décide donc d'arrêter ce massacre, de mettre les semelles de côté et de soigner cette ampoule pour être en forme pour la course.
C'est donc dans un bon état de forme que j'arrive à Guerledan le dimanche matin où je retrouve tout d'abord Gérard, puis Seb, Cyrille, Ludo et tout les autres du team Raidlight. Quelques aller-retour devant l'abbaye histoire de s'échauffer un peu et nous voilà sur la ligne de départ pour affronter ce 1er kilomètre bien pentu. Nous l'avions repéré auparavant, ce 1er km nous met dans le bain.
Une tape sur l'épaule "bonjour monsieur muscle", je retrouve avec plaisir Mikaël Guezelo de Sobhi Vannes, et finalement, très vite on se retrouve un petit groupe à la file indienne à serpenter dans les bois jusqu'au village de Gouarec (km 9).
Sur une portion de route Seb donne une petite impulsion où seulement Mikaël et moi suivons pour le rattraper un peu plus loin dans les reliefs. Ce dernier s'excuse, le paysage monotone de l'asphalte l'ennuyait ...
Nous voilà donc tous les 3, "Sobhi Sport" en force ,
sur les crêtes schisteuses des landes de Liscuis, devant ce magnifique
paysage et sous le soleil. D'ailleurs nous constatons avec Seb que sur
ces hauteurs il y a un peu d'air frais et ca nous fait le plus grand
bien
Derrière Mikaël s'arrêterait bien ramasser quelques ardoises pour faire
du paillage dans son jardin ... un randonneur nous propose de remplir
nos sacs ... euh pas tout de suite ! Nous amorçons ensuite la descente le long des gorges de Daoulas avant de revenir sur le lac de Guerledan au niveau de l'écluse de Bellevue où se situe le 1er ravito (km 20 - 15ème position). Voyant Seb sauter le ravito (il a mangé un peu dans la descente) je m'empresse d'avaler un verre de coca, un bout de banane, une poignée de raisin et un verre d'eau avant de rependre la route. Au niveau de l'écluse je passe devant Seb qui resserre sa chaussure, je continue quelques centaines de mètres et je ne le vois plus ... oups !
Comme je suis bien et tranquille je poursuis, d'autant plus que devant le groupe a éclaté et on ramasse quelques gars. Je me suis certainement un peu emballé par cette euphorie de gagner quelques places, je dois être 11ème à ce moment donné mais ca ne va pas durer bien longtemps ... Aux alentours du 26ème km un petit groupe des lâchés de tout à l'heure s'est reformé derrière et me dépasse en compagnie de Mikaël, un peu plus loin Gérard repasse devant également, puis Seb arrive à ma hauteur, je sens un peu mon tendon à gauche, lui ce sont des ampoules sous le pied qui le gène, il passe devant et à ce moment là et je me dis que je ne le reverrais plus qu'à l'arrivée
Je commence à accuser le coup, avec la chaleur, l'overstim dans le sac passe moins bien et me pèse sur l'estomac.
Arrivée au km 32, le ravitaillement de la base de plein air de Guerledan. Je fais une vraie pose, je me réhydrate, quelques bouts de banane et retourne sur les chemins. C'est la partie la plus éprouvante du parcours, le terrain est moins technique mais très casse-pattes, je marche sur le moindre relief, quelques personnes me passent devant, il fait chaud, je suis dans le dur ... malgré le paysage. Je retrouve Gérard qui a des crampes ainsi qu'un autre gars qui récupère. Ils me repasseront devant 4 kms plus loin.
Enfin arrive le 3ème ravitaillement, km 42, Beau Rivage, et franchement je suis pas bien, je vacille un peu les mains sur les genoux et toujours ce mal au ventre. A côté de moi un gars jette l'éponge et rend son dossard, j'y pense ... forcément ... mais le prochain ravito est à 10 km et je ne veux surtout pas me priver du bonheur de l'arrivée ... et puis mes enfants m'attendent également pour manger, je ne vais pas les faire attendre non plus !
C'est reparti sur une partie un peu plus roulante qui permet de courir beaucoup plus, il me semble du moins, ou alors j'ai retrouvé un peu de jambes ? ca passe assez vite et j'aperçois de nouveau l'écluse, km 52. On me dit que les premiers viennent d'arriver, il me reste plus que 6km et les jambes vont mieux, je repars donc confiant à l’assaut des Forges des Salles. Je me surprends à recourir tout du long de cette portion montante, cool ! ca va mieux ... ca sent l'écurie ! Aux forges Christophe Malardé me dit qu'il y a encore des places à gagner, que devant ils sont cuits, et effectivement je reprends très vite un premier coureur juste en franchissant cette passerelle, de retour dans les Côtes-d'Armor, puis 1 km plus loin je dépasse Mikaël en difficulté avec des crampes. Une derrière difficulté à escalader et j'amorce la descente en direction de l'abbaye. Plus l'arrivée se rapproche, plus je retrouve des jambes ... va comprendre ! Ce ne serait pas la théorie du "grand gouverneur" ? (le cerveau serait le facteur limitant dans nos efforts)
Enfin un dernier petit tour sur la place du marché, j'aperçois ma maman, ma femme et les petits ; ma fille m'attrape la main et me traîne au sprint jusque l'arrivée. Satisfaction d'en avoir terminé et bonheur de retrouver les copains. On oublie les difficultés de la course et on profite d'une bonne séance de récupération Compex, François D'Haène m'apporte le ravito (son vin est très bon), on partage un peu, puis c'est retour en famille autour d'un picnic et profiter du lac pour mettre les pieds dans l'eau avant de rentrer tranquillement sur Colpo puis Nantes.
C'était une bien belle journée à Guerledan
La récupération Compex-Pinard :
La cryo avec les enfants :
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