Skyrhune 2016

La Skyrhune, une course jeune, 3ème édition, mais qui a déjà tout d'une grande !

Après 6 semaines de préparation à base de séances de côtes et de VMA sur Nantes je sais que mon entraînement est loin d'être idéal Pour venir défier la Rhune et son final de folie !

La Skyrhune est une course très difficile et technique avec une montée sur la Rhune très abrupte et des descentes très techniques dans les pierriers. Par contre le cadre est magnifique et de superbes vues sur la mer et les montagnes environnantes.

Côté concurrents le plateau "élites" est extrêmement relevé, ici on n'est pas sur une course au saucisson et loin de moi avec mes qualités médiocres de descendeur d'aller jouer dans le haut du classement. De plus, ne connaissant pas du tout le parcours je pars sur une découverte avec le simple objectif de donner un bel effort, de prendre du plaisir dans le dur et de finir en moins de 2h30 pour ramener mon Pottok d'Or à la maison.

Pour info, le Pottok est une race e Poney vivant dans les montagnes du Pays Basque, mais sur la Skyrhune c'est la médaille que l'on remet au finisher :

  • - 2h30, Pottok d'Or
  • - 3h00, Pottok d'Argent
  • - 3h30, Pottok de Bronze
  • + 3h30, Pottok en carton
Nous partons de Nantes le vendredi soir après avoir récupéré les enfants à l'école et au collège, direction Arbonne près de Biarritz où Claire et David nous accueillent pour le weekend. Après près de 5h de route et une bonne nuit de sommeil, nous y voilà, la Skyrhune c'est aujourd'hui ! Mais avant ca la matinée est consacrée au travail scolaire, Claire corrige ses copies, et nous les devoirs avec les enfants.
Nous prenons ensuite la route en direction d'Ascain à une vingtaine de minutes, le soleil est omniprésent et la chaleur s'installe progressivement, ils annoncent 32°C cette après-midi. J'hésite à prendre de l'eau avec moi ... 5 ravitos mais gros coup de chaud possible ... Finalement je ferais sans.
Le départ a lieu sur la place du fronton où se déroule traditionnellement les parties de pelotes basques. Je repère le 1er kilomètre à l'échauffement, ca grimpe déjà fort et avec la prime au km 1 ca va partir comme des bourrions !
 
13h55, nous y voilà, les dernières recommandations sont données en basque tout comme le décompte final qui nous libère dans la course. Ca part donc très vite, sur les 400 premiers mètres ca double de tout les côtés, moi j'assure mon tempo sans me mettre dans le rouge, il y a le temps, d'ailleurs dès les 500m je commence déjà à ramasser du monde, le peloton s'étire ...
Après 1500m nous quittons la route et entamons notre montée vers Miramar à 542m d'altitude (Ascain proche de 0m), ca monte assez fort mais sur une grande partie de cette ascension je cours et double quelques concurrents avant de basculer dans la première descente et le premier pierriers où là c'est compliquer pour moi, je suis hésitant et sur la retenue pour passer de pierres en pierres, je dois céder quelques places à mon tour avant que les chemins deviennent moins accidentés et me permettent de remettre de la vitesse pour revenir sur les coureurs de devant et attaquer la 2ème difficulté de l'après-midi, l'ascension du Ciburu Mendi à 411m d'altitude, 300m de d+ sur 1,5km.
Pour l'instant tout va pour le mieux, je suis en bonne voie par rapport aux temps de passage d'un chrono de 2h30, la descente de Cinuru est moins compliquée et déjà le 3ème ravitaillement est là, km 12. La châleur est bien présente mais n'est pas pesante, je la supporte très bien n'y pense même pas.
En sortant de ce 3ème ravitaillement, le nez dans les baskets, un grand panneau annonce "la course commence ici !", je lève les yeux et waouh ! Il faut monter là-haut, droit dans la pente ! 700m d+ sur 2km, énorme !
Effectivement ca monte très très fort, les mains sur les cuisses au début et plus le sommet se rapproche plus les mains prennent appui sur le sol pour finir à 4 pattes dans la dernière portion, le nez dans la terre et le crottin de Pottok !
A plusieurs reprises je regarde ma montre, il faut passer là-haut en 1h53, les derniers mètres sont très difficiles, j'y parviens, trouve un drapeau breton que j'empoigne pour me redonner un peu de courage, 1h46 c'est tout bon !
7mn d'avance, ca tombe bien car la descente est vertigineuse et très difficile et dangereuse dans la roche, je suis très lent, sur le frein, à l'arrêt parfois pour enchaîner les obstacles, alors ca double à nouveau et perds de belles places ...
Enfin les chemins redeviennent fréquentables et me permettent de remettre de la vitesse et de revenir dans la course, une dernière petite bosse sans réelle difficulté permet de couper un peu cette longue descente et retour vers Ascain. Le dernier ravitaillement est passé, une large piste suivi d'une portion de route annonce le retour au village, mais cette portion de route fait beaucoup de mal, le dénivelé est proche de 20% j'ai l'impression de courir comme un éléphant tellement mais chaussures tapent sur le bitûme.
Enfin j'aperçois et j'entends les encouragements de ma femme et des enfants qui m'attendent près de l'arrivée, les petits prennent ma foulée et terminent avec moi. Ce sont des amours, ils m'accompagnent sur mes courses, se mangent des bornes pour des aller-retour express le weekend, je les aime !
Le chrono 1h20, yesss ! Objectif remplit !
Nous attendons l'arrivée de Claire, je pense à ma course et me dit qu'avec une bonne prépa en montagne il y a largement la place de gratter 10mn tellement je perds du temps en descente ...
Retour sur Bidart pour permettre aux enfants de profiter de la plage et prendre le dernier bain de l'année. S'en suivra une bonne soirée plancha avec nos amis basques.
Le dimanche matin, ce sera marché et spécialités locales, saucisson basque, piments et fromages. Nous reprendrons la route en début d'après-midi pour permettre aux enfants de se coucher tôt et être en forme pour la semaine d'école à venir.
 
 

Commentaires

Articles les plus consultés