Menestrail 2013

Arrivé à 5:00 pile sur l'aire de départ. Retrait du dossard et du tee-shirt collector avec le "bonne chance" de l'organisation. Pouillage dans les sanitaires, la gastro ne laisse pas beaucoup de répit et il est temps d'allé faire un tour dans la salle de sport où une arrivée sur tapis rouge nous attendra. C'est top ! Retour à la voiture pour épingler le dossard, enfiler le sac à dos, vérifier encore une fois que la frontale est ok.
Briefing d'avant course 5mn avant le départ et nous voilà élancés dans les rues de Moncontour. 1er kilo en 3'57 et je suis seulement dans le 1er tiers des concurrents. Ca part super vite derrière un gars déchaîné avec ses fumigènes.
Toute la première boucle en nocturne (23km) je vais la passer avec un gars qui trace pas mal, je le suis dans sa foulée, je ne passe pas devant car autant dans les montées je suis un peu plus à l'aise, autant dans les descentes, il allume comme un malade. 4km avant la fin de la première boucle je trouve que le rythme diminue, il me laisse prendre le relais, et après quelques centaines de mètres je remarque que j'ai fais le trou. Dans la foulée, un peu avant d'arriver au village de Moncontour je reprends 3 autres personnes parties bien trop vites avec le groupe de tête. Passage au 23ème km en un peu moins de 2h00. Je décide de continuer malgré ma cheville sensible et la gastro qui me tord le ventre dès que je m'alimente. C'est moche mais "la gastro ca tient chaud".






Je poursuis donc sur un bon rythme jusqu'au 28ème km à peu près avant de faire face à une grosse défaillance vers le 30ème km. Les 3 personnes doublées avant Moncontour reviennent sur moi et passent devant.
Je suis dans le dur, je n'arrive plus à passer les reliefs, je marche dès que ca monte un peu. Même dans les parties rapides où je peux dérouler un peu les jambes je suis sans cesse coupé dans mon élan par des arbres en travers du chemin, tantôt il faut passer dessous, tantôt par dessus et souvent on doit escalader, puis se remettre à courir. Le Menestrail c'est un parcours très difficile où l'on doit sans arrêt relancer. C'est 54K et 2000m de dénivelé positif. Il y a beaucoup de montées très raides, des passages très techniques en sous-bois, des portions inondées, des passages de boues gluantes où l'on pourrait y laisser une chaussure, des remontées de cours d'eau glacées parfois sur près de 500m, des passages très boueux au dessus du niveau des genoux. C'est donc un long moment, je suis seul dans ma galère et j'imagine que devant ils sont très très loin, et que derrière ca va revenir en grand nombre. J'ai du mal à positiver.

Un peu près 10km avant l'arrivée, je prends un dernier gel, et 1 km plus loin je trouve un ravito liquide où je prends un coca. D'un coup sur une partie légèrement descendante je retrouve mes jambes, le relief remonte mais je continue dans ma lancée, je suis bien, j'oublie la gastro, j'oublie ma cheville et je positive sur ce rythme retrouvé. Tellement bien qu'en moins de 3km je rattrape les 3 gars éparpillés devant, je les laisse sur place sans m'attarder et me retourner. Puis un 4ème devant sautera. Il me reste alors environ 6km et je veux garder cette place, je vais me battre pour ca ! Donc je m'accroche à mon rythme, je me force à courir encore dans les petites montées. En même temps on se retrouve sur le parcours commun au 33km, et chaque personne que je rattrape devient un objectif, une cible à aller chercher.
Enfin j'aperçois le clocher de Moncontour, je me retourne, personne. Allez c'est bon, encore un petit effort ... euh finalement un gros effort car on arrive par le bas de Moncontour et il faut remonter tout en haut du village, et bon dieu que ca grimpe ! Je marche le plus vite que je peux, impossible de courir ici, puis c'est l'arrivée sur le stade, un tour de piste et c'est la délivrance en rentrant dans la salle pour être finisher, et pour être dans le top 10 en 5h16 :)

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